(M/LIBRE) HENRIK HOLM △ to me, you are perfect.

Janvier 2015
Il n’était pas rare de voir les poufsouffles en troupeau, peut-être plus que les élèves des autres maisons. Quoique, dans le troupeau de poufsouffle présent, on comptait quand même quelques serdaigles. Ils venaient d’avoir cours ensemble et un tel proposant d’aller aux trois balais, il fut bien approuvé par les oreilles curieuses qui avaient entendu ça. Et de fil en aiguille, voilà comme une quinzaine d’élève de poudlard arrivèrent en paquet dans l’auberge. Sully avait suivit, bien évidemment. D’une part parce qu’Alvin avait décidé pour eux deux d’y aller et d’autre part parce qu’il y avait Merlin. Bon sang, le blondinet avait l’impression d’être une véritable fangirl quand il pensait à ce dernier.

Et puis, comment s’est arrivé ? Comment il s’est retrouvé là, seul avec Merlin ? Ce n’était pas sensé ce passer comme ça. Ils étaient tous aux trois balais quand Sully s’est souvenu qu’il n’avait pas fini ses devoirs pour le cours de potion (ça lui était revenu d’un coup en voyant des idiots essayer de mélanger la bierraubeurre avec du jus de citrouille, beurk), il avait dit qu’il devait rentrer au château, Alvin avait refusé de l’accompagner, chose que le blond comprenait parfaitement, mais contre toute attente, c’était Merlin qui s’était levé en affirmant qu’il avait aussi des devoirs à faire. Sully était resté bouche-bée une fraction de seconde avant de suivre Merlin. « Hum, faut aussi que tu fasses les devoirs de potion ? » Qu’il demanda pour essayer de faire la conversation et ne pas laisser un gros blanc. Lui, qui était si bavard habituellement, avait l’impression de ne plus savoir parler. « De potion ? Ah non. Je me suis juste dis que c’était l’occasion d’être tout seul avec toi. » Il avait lancé ça l’air de rien, le plus naturellement du monde et semblait parfaitement à l’aise alors que de son côté, Sullivan était devenu rouge pivoine et à deux doigts de faire une crise cardiaque. « Euh okay… mais…pourquoi ? » Avait-il bredouillé comme un con, le nez dans son écharpe, fixant bêtement le sol en marchant. Il avait deviné le haussement d’épaules de Merlin du coin de l’œil. « Vu la façon dont tu me regardes, je me suis dit que j’avais mes chances… t’es pas aussi discret tu le penses, je crois. » Il rit doucement. Sullivan avait envie de s’enterrer et de ne ressortir de son trou que des siècles plus tard. « Désolé. » Qu’il se contenta d’articuler tant bien que mal. Merlin avait secoué la tête avant de s’arrêter, attrapant le bras de l’autre pour l’inciter à en faire de même. « Mais j’ai mes chances ou pas ? » Demanda-t-il à nouveau alors que le blondinet plissait les yeux, se demandant si c’était une question piège. Le paniquomètre de Sullivan explosa en réalisant que ça signifiait que Merlin était surement intéressé aussi. En temps normal, il était plus réactif que ça, mais la situation n’avait rien de normal. « Tes chances pour ? Je veux dire… euh sur le plan sentimental ? Je… » Il n’eut pas le temps de finir son charabia que Merlin avait posé ses lèvres sur siennes. Une part de lui avait envie de poser beaucoup de questions, l’autre, de juste lâcher prise et de profiter. Ce fut cette dernière qui l’emporta. C’était la première fois qu’il embrassait un garçon… en fait, c’était la première fois qu’il embrassait quelqu’un.

Après ça, on pouvait dire qu’ils étaient officiellement ensemble. Après tout, on était en 2015, homosexualité n’était plus tellement un problème. Malheureusement, ce qui restait un problème pour certains sang-purs, c’était la relation entre l’un des leurs et un sang-de-bourbe, comme ils aimaient à appeler les gens comme Sullivan. Merlin était différent, mais il était clair que sa famille ne devait pas être mise au courant.

Décembre 2015.
C’était les vacances de noël et comme toujours, Sullivan les passaient chez ses parents. Ces derniers avaient eu l’occasion de rencontrer Merlin pendant les vacances d’été, il était venu passer une semaine chez eux. Le contraire n’était évidemment pas possible, mais le blondinet s’en fichait pas mal. Tout le reste du temps, ils étaient ensemble à Poudlard, il pouvait survivre sans passer toutes ses vacances avec lui. Quoi qu’il en soit, Monsieur et Madame Montgomery avaient été ravi de rencontrer l’amoureux de leur fils. Quant à Merlin, il avait découvert le monde joyeux des moldus et tout un tas d’objet qu’il ne connaissait absolument pas. Mais revenons-en à ces vacances de noël. Tout se passait pour le mieux dans la demeure de notre petite famille. À ce sujet, les Montgomery, sans être riche, étaient bien loin de manquer d’argent, ils étaient propriétaires d’une maison à Hampstead quartier calme et apprécié des familles londoniennes. Clairement, les Montgomery ne manquaient de rien. Sully était dans sa chambre lorsque sa mère l’appela tardivement, habituellement, vers vingt-trois heures, elle et son père étaient au lit. Lui, était en train de lire. Il descendit donc et trouva sa mère en compagnie Merlin qui avait l’air bouleversé.

Sullivan avait ouvert la bouche pour lui demander ce qui s’était passé mais Merlin le devança. « J’ai dit à mes parents que je suis amoureux d’un né-moldu… ça ne leur a pas plu. » Le blondinet fronça les sourcils en allant prendre l’autre dans ses bras. Dans un sens, il était content que Merlin se soit décidé à parler de lui à ses parents, mais le voir dans cet état lui faisait mal. « Pourquoi ? » Il n’avait pas pu s’empêcher de poser la question. « Je n’en pouvais plus de leur arrogance, de les entendre utiliser des mots comme « sang de bourbe », plus ça va, moins je les supporte… on s’est disputé violemment… et j’ai fugué… Je voulais pas m’imposer, mais je n’ai nulle part où aller… sauf poudlard mais… » Madame Montgomery secoua la tête en reprenant la parole. « Tu as bien fait de venir ici. Tu n’allais quand même pas passer Noël tout seul à Poudlard. Ici on considère que Noël c’est fait pour être avec les gens qu’on aime et maintenant tu fais partie de la famille. Vous penserez à éteindre la lumière en remontant. » Qu’elle terminant en leur souhaitant la bonne nuit. Elle avait détendu l’atmosphère avec ses remarques de bisounours et allait désormais se coucher.

« Je sais que ma famille remplacera pas la tienne mais … t’es le bienvenu ici… autant de temps qu’il faudra. » Il était un peu hésitant. Difficile de comprendre ce que vivait Merlin en ce moment. Et au fond, il se sentait un peu coupable, c’était de sa faute s’il s’était disputé avec ses parents. « Merci… ta famille est vraiment géniale. Pas comme la mienne… » Le sang pur avait clairement la voix nouée, sa famille n’était peut-être pas géniale, mais c’était sa famille. « Hey, je suis sûr que les choses s’arrangeront, en attendant, tu sais qu’il y a les BUSE à la fin de l’année. On va s’entraider et avoir de supers notes ! Okay ? » L’autre rit devant l’enthousiasme de Sully. Ce dernier fut d’ailleurs content d’avoir réussi à lui arracher un rire, même si ça suffisait ne pas totalement à lui remonter le moral, c’était mieux que rien.